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Symbiosis : chapitre 2

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Illus chap 3 by Maria-Petrelli




Chapitre II : L’évasion

 

-« Toi...Tu peux me sauver…Tu peux tous nous sauver !...Tu peux le sauver… »

                L’image d’un visage bien familier apparût dans les ténèbres. C’était un garçon blond à l’air plus jeune que Maria. Il était très pâle et avait un regard triste et innocent.

-« Si…Silver ?! C’est toi ?! Silver ! » Maria entendit sa propre voix résonner dans l’abîme.

    Elle sentait également son corps flotter, mais pas comme dans de l’eau…Cela ressemblait plus à une apesanteur  similaire à celle que l’on peut ressentir sur la Lune. L’endroit étrange où se trouvait Maria s’éclaircit et elle se retrouva au milieu de ce qui s’apparentait à des boules de coton (ou des nuages) rose géantes. Le visage disparût avant que Maria ne puisse l’atteindre pour laisser place à une silhouette féminine toute de rose vêtue. Elle ressemblait à une des princesses que Maria regardait à la télévision quand elle était enfant et ses grands yeux bleus semblaient briller de sagesse.

    -« Je m’appelle Julietta et je peux te parler grâce au Monde des Rêves. Comme nous tous, tu as été enlevée parce que tu es différente… Mais tu peux tous nous aider ! Pour cela, il faut que tu voies la Vérité. Trouves-moi, puis trouve ton ami ! Ne t’arrête pas de chercher avant de l’avoir trouver ! » Dit la jeune femme calmement malgré ses propos.

    -« M-Mais…Je n’ai aucune idée d’où je suis et Silver…I-il…Il est… » Bégaya Maria aussi gênée par l’absence du sol sous ses pieds que par la confusion de n’avoir aucune idée de ce qu’il était en train de se passer.

    -« Je te guiderai. Mais fais très attention : ne t’approche surtout pas de ce….bril….te…. »

     

     

    La fin de cette dernière phrase fut inaudible à l’oreille de Maria qui se réveillait brutalement les cheveux complètement ébouriffés de son sommeil électrique. Elle était sur un lit d’hôpital blanc, dans une salle complètement blanche, entourée de médecins habillé en blanc. Si Maria détestait deux choses, c’était bien 1 : les docteurs et 2 : les endroits trop épurés. Elle sentit un stress immense s’emparer de son système sanguin. Presque par réflexe de survie, elle arracha la menotte en cuir qui la retenait liée au lit et à ses perfusions et bondit sur un des hommes en blanc. Les autres personnes présentent se misent à hurler et les plus courageuses d’entre elles dégainèrent leur taser. Maria les entoura eux et leur arme électrique d’eau. Paniqués, ils se grillèrent eux-mêmes en activant leurs armes. Une fois la menace éradiquée, l’hermite, toujours par réflexe, se roula en boule. Les trois quarts de son corps étaient à présent masqués par son impressionnante toison brune et le reste par ses bras et sa queue. Dans son stress, elle ne remarqua qu’après quelques secondes la voix de la « princesse » qu’elle avait rencontré tout à l’heure qui résonnait dans son esprit. 

    -« Maria, agis doucement, tu viens de te remettre d’un choc intense. J’ai dis que je t’aiderai et je vais le faire. »

    -« Et comment ? » Répondit Maria à voix haute, elle avait l’habitude de parler dans le vide… « Tu n’es pas vraiment là ! »

    A ces mots, une minuscule Julietta transparente apparût à gauche du visage de Maria qui fit encore preuve de bravoure en sursautant.

    -« Mon esprit est là ! Ma capacité me permet de quitter mon corps pendant mon sommeil. Je peux interagir avec les rêves des gens mais aussi… »

    La version « liliputienne » de Juliette entra littéralement dans un boîtier près de la porte de la salle où Maria se trouvait. Des étincelles se mirent à en jaillir comme si le mécanisme avait été déréglé, et visiblement, ce fut le cas à en juger l’ouverture de la porte…Sans trop chercher à comprendre, Maria chuchota un petit « merci » puis s’élança dans les couloirs blancs et froids. C’était un vrai labyrinthe et Julietta lui était d’une grande aide : elle partait devant en éclaireur, débloquer les divers mécanismes et lui indiquer quel chemin prendre et si il y avait des personnes à éviter.

     

     

     

    Soudain, Maria entrevit  quelque chose qui l’intéressait derrière une porte blindée marquée d’un symbole grec mais mal fermée. Ignorant Julietta qui lui ordonnait de continuer, elle ne pu s’empêcher de s’approcher et de regarder discrètement le contenu de cette salle. Il y avait deux hommes qui parlaient dont un qu’elle reconnu comme étant un des « agents » qui l’a amenée ici et divers objets posés sur une table dans le fond, entre autre une sorte de masque vénitien et un manche d’une arme mais sans lame ou quoique ce soit de dangereux au bout. Ce n’était que des détails pour la sauvageonne qui ne pouvait détourner son regard de ce qui se trouvait au centre de la pièce : un immense serpent blanc à six paires d’ailes été retenu prisonnier par d’innombrables chaînes.

    -« …Je le savais … Magnifique … » murmura Maria a elle-même.

    En regardant cette créature, elle repensait à la chose qu’elle avait vu voler ce fameux jour. Elle s’était persuadée toute seule que c’était un Dragon : une chimère magique incarnant l’essence de la Nature.  Oui, il s’agissait encore d’une des nombreuses histoires que lui contait sa grand-mère Tina… Maria croyait en un peu tout et n’importe quoi mais pas au hasard. Elle savait que le fait de revoir ce même monstre aujourd’hui n’était pas une coïncidence et sentait son cœur battre intensément depuis qu’elle avait posé les yeux sur lui.   

    -          « Après tout ce temps, nous y sommes presque. » Dit l’homme que Maria ne reconnaissait pas « Alpha, Omega et les six Héritiers Elémentaires… Grâce à eux, l’humanité entière sera enfin libérée de la tyrannie de la Nature… »

    Pour Maria, c’était comme si elle était restée bloquée à cinq ans d’âge mental et qu’elle entendait ses parents parler de leur travail…Julietta en avait assez d’être ignorée, elle se mit dans le champ de vision de Maria et lui ordonna de continuer sa route. Maria, qui était dans une espèce de transe depuis qu’elle avait vu un des plus grands serpents de sa vie, acquiesça et partit à contrecœur. La destination que Julietta visait n’était qu’à quelques mètres de là. Elle s’attela à ouvrir une autre porte blindée en trifouillant le mécanisme. Pendant ce temps, sa potentielle sauveuse baissa la tête pour regarder ses vêtements. De toutes les choses horribles qu’elle avait dû porter pour faire plaisir à sa mère, la tenue qu’elle portait en ce moment était de loin la pire : complètement grise avec juste un grosse étiquette blanche sur le haut avec dessus une boucle…Oui, une boucle…Ou un poisson à la vertical selon l’angle de vue…

 

 

 

                Enfin la porte s’ouvrit et une longue galerie s’étendait devant nos deux amies. Sur la droite, une cellule protégée par du verre indestructible contenait Julietta…La vraie Julietta ! Elle était plongée dans un sommeil artificiel par une perfusion et ligotée à un lit suspendu à la vertical comme un cercueil et portait les mêmes vêtements que Maria sauf qu’il y avait un « 6 » sur l’étiquette.

-« Tu m’as trouvée ! » Dit la projection de Julietta qui lévitait à côté de son propre corps. « Comme tu le vois, je suis une des prisonnières de cet endroit. Nous sommes tous confinés de manière à ce que nous ne puissions pas nous défendre. C’est une chance pour moi que personne ne semble être au courant de ma capacité de projection astrale. Mais toi, tu es libre d’utiliser tes pouvoirs… »

-« Mais que veux-tu que je fasse avec de l’eau dans cette situation ? Mouiller la vitre jusqu’à ce qu’elle s’érode ? » Dit Maria avec sarcasme.

-« Tu as déjà été dans ce genre de situation et tu t’en es sortie ! Mieux que cela, tu as réussis à changer ton destin. » Répondit la beauté endormie. « Va les voir, va le voir, et aide-nous tous ! »

               

 

 

    A ces mots énigmatiques, Maria s’avança plus profondément dans le couloir et trouva d’autres cellules similaires à celle de Julietta mais toujours différentes. Dans la deuxième se trouvait un homme dont Maria ne vit pas très bien les détails car il était totalement immergé dans une mixture verte gluante qui l’étoufferait surement s’il n’avait pas un appareil étrange sur le nez et la bouche qui semblait lui procurer de l’oxygène. Il était marqué d’un « 5 ».

                Dans la troisième pièce, Maria ne vit personne…Seule une épée noire de style japonaise était plantée sur un pied d’estale. Des cordes étaient enroulées autour du manche et leur autre bout était relié à des pieux situés aux quatre coins de la pièce. De bouts de papier pendaient de ces cordes et des symboles étaient gravés dessus. Le pied d’estale dont une aura maléfique semblait se dégager portait le numéro « 4 ».

                Le quatrième prisonnier était adossé contre la vitre. Maria ne vit que de longs cheveux bruns mouillés ornés d’authentiques bois de cerf. Elle comprit qu’il s’agissait d’un homme également grâce à la largeur de ses épaules. La pièce semblait vide mais Maria compris que la chaleur y été très élevée à cause de la vapeur ambiante et de la buée. Elle en déduit qu’il s’agissait du numéro « 3 ».

                Le numéro « 2 » était suspendu en l’air par des sangles en plein milieu de la pièce. Il portait également une camisole de force et un bandeau sur les yeux. Contrairement aux autres personnes, ce bonhomme roux ne cessait de sourire et de ricaner comme si la situation l’amusait. Mal à l’aise, Maria ne tarda pas devant cette cellule. Alors qu’elle s’en allait, Maria entendu l’homme suspendu lui crier :

-« Alors comme ça, tu te prends pour notre héroïne ?! Quelle farce ! » Suivi d’un long ricanement.

                Elle l’ignora et atteignit la dernière salle où elle trouva un visage bien connu. En miroir avec la toute première salle, le « numéro  1 » était allongé et immobile dans un lit douillet à la verticale. Mais cette fois-ci, ce « cercueil » en était bien un… Maria reconnu immédiatement le corps sans vie de Silver, un jeune garçon qui était leur ami à elle et Akamella. Il était devenu de très bons amis jusqu’au jour où…

-« C’est de ta faute et tu le sais !  Ah ah ah !» chanta le « numéro 2 » assez fort pour que Maria l’entende clairement.

-« Ferme-la ! » Cria-t’elle en montrant les crocs.

                Maria n’avait pas été en colère à ce point depuis bien longtemps. En fait, elle avait grandit en devenant très placide, tant que personne ne la dérangeait dans sa grotte. Mais là, ce n’était même plus une question d’être tranquille ou non. Qui qu’ils soient, ces gens avaient osé déterrer et souiller le corps de son meilleur ami. Elle sentait quelque chose la déchirer de l’intérieur, comme si une bête voulait réduire son corps en charpie pour pouvoir en sortir. Alors qu’elle luttait pour contenir ce qui la rendait folle, elle entendit une voix plus grave que celle de l’homme suspendu.

 

 

 

-« Hey ! Attention à toi ! »

                Ignorant son malaise pendant quelques instants, elle releva la tête, vit une demi-douzaine d’agents dont un qui pointait le fameux taser vers elle, et esquiva le tire de justesse. Dans le fond de son champ de vision, elle remarqua que le prisonnier numéro « 3 » de la salle brûlante s’était retourné et semblait préoccupé par son sort. L’agent la regarda de haut en bas.

-« Te voila débusqué, démon… » murmura-t’il.

                Maria regarda son bras : il était plus foncé que d’habitude et des traces blanches se distinguaient. Aussi, une mèche de cheveux blancs était tombée sur son visage. Son apparence n’était cependant que le cadet de ses soucis.

-« Pourquoi ?! Pourquoi vous nous chassez confinez de la sorte ?! » cria-t’elle. Ses dents lui faisaient mal, elle avait l’impression qu’elles avaient doublée de taille.

-« Vous les « spéciaux », vous êtes comme des animaux bien que plus utiles. » Il semblait avoir oublié le fait que lui aussi, était « spécial ». « Plus que les personnes « normales » et même si vous ne vous rendez pas compte de votre potentiel, vous êtes nés pour être au service de l’Humanité. Votre destin lui appartient et vous n’avez aucun droit à le refuser.»

                Ces mots inspiraient à Maria un profond dégoût. Elle considérait maintenant cette madame« Humanité », qui qu’elle soit, était pour elle comme une salissure qu’il fallait nettoyer à tout prix. Elle laissa donc ce qui tentait de sortir d’elle prendre le dessus. Un bruit sourd qui venait de l’extérieur retentit puis les murs commencèrent à suinter de l’eau. Comme Julietta l’avait prédit, l’histoire semblait se répéter pour Maria. L’eau dissolvait le plafond et les murs des cellules comme de l’acide. Tout commençait à s’écrouler et lorsque les agents dégainèrent leur véritable flingue en urgence, ils furent immédiatement stoppés par un rayon de lumière qui désintégra la moitié des ennemis et qui brûla le bras Maria. Elle hurla de douleur en tombant mais ne toucha pas le sol. Le haut de son corps reposait sur un énorme membre blanc dont elle reconnu le propriétaire.

                Le serpent géant qu’elle avait aperçu tout à l’heure semblait être venu à sa rescousse. Sa tête allongée se trouvait à quelques centimètres de celle de Maria et il sifflait doucement. Maria se calmait progressivement puis alla même jusqu’à sourire bêtement. Elle ne pensait plus à Silver, ni à Julietta, ni à la douleur dans son bras ; juste à son marais, ses serpents et ses journées avec Akamella. Le goût d’un bon poulet rôtit se fit sentir sur ses papilles, une musique agréable résonnait dans ses oreilles et elle avait bien chaud. Evidemment, tout cela n’était pas réel et seul les témoins extérieurs tels Julietta et l’homme aux bois de cerf virent la créature s’envoler très haut dans le ciel en emportant la jeune femme immobile.

 

 

 

                Les nuages s’écartaient sur le chemin du serpent. Un arc-en-ciel se forma dans son sillage et le calme revint assez vite. Les prisonniers maintenant libres de leurs mouvements partaient tantôt chacun de leur côté, tantôt ensemble. Julietta se réveilla de son sommeil artificiel avec une drôle de sensation sous ses paumes : partout où la pluie avait détruit ces constructions humaines de l’herbe et des arbustes avaient poussé.

J'ai voulu donné plus de place aux autres personages par rapport à la BD que j'avais dessiné avant, en les faisant interagir comme ils le peuvent avec Maria. Surtout Julietta, qui aura un rôle très important grâce à son pouvoir.
...Sinon, c'est resté assez similaire à la BD !

Et maintenant, voici la minute inspiration ! (Communément appelée la minue "putain Marie d'où tu sors cette merde ?" !)
-J'ai cette idée de "prison pour gens bizarres" depuis que j'ai regardé la série Heroes...J'avais 13 ans...
-Le Katana maléfique retenu par des cordes : c'est le mini boss de la Tour du Jugement dans TLOZ : Twilight Princess qui m'a donné l'idée.
-Julietta et Salomon (l'homme cerf) sont inspirés d'amis proches.

Enfin,voici une petite musique :

(  Battle!Diantha : www.youtube.com/watch?v=xpgQa-…  )
-'"Cristal Clear"  
C'est un thème qui irait super bien à Julietta, je trouve. Avec les "gling gnling" des cristaux et le côté "lumineux"
© 2017 - 2024 Maria-Petrelli
Comments4
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7halia's avatar
Those cliffhangers darnit...